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mardi 22 mai 2012

Après l'annonce de la maladie...L'annonce aux enfants et le sevrage de ma fille

Aussi bizarre que cela puisse paraître, ma préoccupation principale lors de l'annonce de mon cancer du sein a été le sevrage de ma fille. Je devais la sevrer immédiatement. Et a l'annonce de la maladie devait s'ajouter cette deuxième violence.
Je suis rentrée en expliquant a ma fille que je ne pouvais plus lui donner le sein, que ce n'était pas un choix de ma part de le faire aussi brutalement mais que je n'avais pas le choix, je lui ai expliqué pourquoi, elle m'a écouté mais a refusé de boire un biberon. Elle a refusé de boire toute la journée, puis s'est couchée et s'est réveillée dans la nuit en hurlant et en me demandant le sein. Il a fallu que mon mari et moi lui expliquions une nouvelle fois. Nous lui avons parlé très simplement en la regardant dans les yeux. Elle nous a écouté très attentivement a pris le biberon qu'on lui tendait et a tout bu d'une traite, elle qui avait toujours refusé de boire une goutte de lait de vache. Depuis elle ne m'a plus jamais demandé le sein et a semblé très bien vivre ce sevrage.
Un énorme soulagement pour mon mari et moi.
Je savais que ce sevrage n'était pas si facile qu'il n'y paraissait pour ma fille, mais je sais que du haut de ses 11 mois elle a parfaitement compris ce qui se passait et si nous n'avions plus cette proximité et cette intimité que représentait l'allaitement  , nous avions gagné une nouvelle complicité.
L'annonce a mon fils de 3 ans et demi s'est faite alors que l'ambiance depuis une semaine était assez tendue a la maison. Les enfants ont immédiatement senti que quelque chose d'anormal se passait lors de l'attente des résultats. J'ai expliqué a mon fils que je venais d'apprendre que j'avais une grosseur a enlever, qui nécessiterait un traitement. Il m'a demandé où ça se trouvait et ma proposé un massage pour me soulager.
Nous avons dit la vérité a nos enfants en essayant d'adapter notre langage a leur âge...
J'avais terriblement peur de les "laisser tomber", de mourir alors qu'ils étaient si petits. Cette idée m'était insupportable. J'ai beaucoup culpabilisé d'imposer cette maladie a mes enfants. J'ai donc décidé de leur dire la vérité tout en essayant de les épargner au maximum.

2 commentaires:

  1. J'ai enfin trouvé le temps de venir visiter ton blog et de lui faire de la pub sur ma page facebook.
    Comme toi, j'ai dû sevrer ma fille de 15 mois non par choix mais parce que le cancer me l'imposait. Je pense que c'était plus difficile à vivre pour moi que pour ma fille. Toutes ces concessions faites au nom du cancer sont si longues à digérer. Mais revivre normalement et les voir grandir est le plus beau des cadeaux.

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  2. Merci Isabelle,
    Aujourd'hui pour la première fois je reçois des commentaires sur mon blog grâce a toi et je suis très émue et heureuse de les recevoir.
    Mes enfants ont été formidables pendant tous ces mois de traitements. Le cancer a changé nos vies mais nous sommes plus proches que jamais. Tu as raison, les voir grandir est ma plus grande joie.
    Merci encore et a bientôt sur l'encre rose ou sur la gniaque.
    Valérie

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